Poissons de la haute vallée de l’Aude

La Truite Fario :

Le corps de la truite fario est fusiforme et longiligne, et donc extrêmement bien adapté aux eaux rapides. Il est recouvert de nombreuses petites écailles (environ 120 sur la ligne latérale). Sa tête est massive et sa gueule largement fendue. Ses mâchoires solides sont recouvertes de nombreuses petites dents. Sa nageoire caudale est large et puissante, ce qui lui permet de résister aux courants violents autant que de nager rapidement, notamment pour regagner sa cache.

La taille et le poids de la truite fario varient considérablement selon les caractéristiques du cours d’eau dans lequel elle évolue. Elle peut facilement atteindre un poids de 3 kg dans une rivière de plaine, plus exceptionnellement 7 ou 8 kg, mais on a vu des truites atteindre un poids supérieur à 10 kg et une taille supérieur au mètre.
Dans un petit torrent de montagne, en revanche, les truites sont plus petites : la taille moyenne y est plus proche de 23 cm; on rencontrera toutefois des sujets âgés et particulièrement méfiants d’une quarantaine de centimètres. La livrée de la truite fario varie parfois en fonction de caractéristiques génétiques, les truites des affluents de la Méditerranée étant d’une robe zébrée et plus dorée que celles qui vivent dans des cours d’eau se jetant dans l’Atlantique ou dans la Manche. Le plus souvent, les différences d’aspect sont liées à l’adaptation mimétique de la truite à son environnement : leur robe sera sombre dans des torrents granitiques et très ombragés, et argentée dans des rivières à fond clair et largement dégagées. Des caractères communs sont cependant observables, notamment la présence de nombreux petits points noirs sur le dos et les flancs, ainsi que de quelques points rouges.


L’Ombre Commun :

L’ombre commun est probablement originaire du Danube. Il y a quelques millions d’années, ce poisson qui a des origines très anciennes s’est bien acclimaté dans le Rhin, le Rhône et le Doubs. C’était le seul représentant en France de la famille des thymallidés jusqu’à la fin du 19ème siècle où l’on a introduit.
C’est un poisson d’origine asiatique nommé Thymallus arcticus baïkalensis.
C’est un poisson de 35 cm de long pour un poids de 500 g environ (Taille: 25 cm à 50 cm jusqu’a 60 très rarement).
Poids : 400 g à 1 kg jusqu’à 1,7 kg, proche des salmonidés.
Le corps est fusiforme et comprimé latéralement. Ce poisson est recouvert d’écailles de grande taille qui couvrent son corps fuselé. La tête est conique et la bouche se trouve un peu sous la tête. Elle est petite et pointue et comporte des lèvres dures. L’œil qui est assez grand et de couleur dorée nous montre que c’est un chasseur d’insectes. On remarque une nageoire dorsale assez haute et très longue, d’une vingtaine de rayons, de couleur rose à mauve qui lui a valu son surnom de « porte-étendard » et une beaucoup plus petite, adipeuse qui se trouve plus en arrière. La couleur de l’ombre commun varie en fonction de l’âge du sujet et de la région où il se trouve. Les couleurs les plus courantes sont : gris argent pour le corps, vert bleu pour le dos, rose mauve pour les nageoires.
Ce poisson a un mode de vie différent de celui de la truite. L’ombre est presque exclusivement insectivore en France. Il ne se cache pas sous les berges et vit à longueur de journée sur les gravières dégagées. C’est un goulu qui se nourrit la plupart du temps. Il n’est pas rare qu’un ombre consomme plusieurs centaines d’insectes dans une seule journée. Cela le rend particulièrement vulnérable à la pression de pêche mais cela en fait un partenaire de choix pour le pêcheur à la mouche.